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Lausanne en patron, enfin
Les joueurs de Van Boxmer se sont logiquement imposés face à Ajoie.
Jean-Marc Brauch - le 13 janvier 2010, 22h58
Le Matin
Lausanne - Ajoie 3-0 (1-0 1-0 1-0)
Et si le Lausanne HC que tout le monde attend depuis si longtemps était enfin arrivé? A en croire la standing ovation et les chants de victoire qui ont accompagné les ultimes secondes de ce match face à Ajoie, le public, lui, semble en tous les cas avoir été conquis par la positive attitude de ses favoris. Avec, à la clé, une victoire qui est sans doute la plus importante remportée jusque-là, celle d'une renaissance peut-être, enfin à la hauteur des ambitions affichées par le club.
Après 89 secondes
Bien que tout n'ait pas été parfait, tant s'en faut, il convient avant tout de saluer cet esprit de conquête qui a constamment animé les joueurs de Van Boxmer. Et c'est sans doute bien ce qui a fait la différence, hier soir, face à des Jurassiens constamment gênés par un pressing exercé dans toutes les zones, à tous les instants.
L'horloge tournait depuis 89?secondes que Fedulov, servi à la ligne bleue par Miéville, s'en allait affronter Rytz pour glisser le puck entre les jambes du portier visiteur. L'explosion dans le public était à la hauteur de cette entame flamboyante, qui ne demandait que confirmation.
Rytz brillant
Dans l'esprit, ce fut le cas. Dans les faits et gestes, un peu moins. Complètement galvanisés, les Vaudois tenaient en effet le jeu à leur compte, mais se prenaient parfois de vitesse, commettaient des imprécisions dont les redoutables ajoulots, en ruptures, auraient pu se repaître. Mais Mona (8 arrêts avant le premier thé) était moins sollicité que son vis-à-vis, un Simon Rytz à tous points de vue brillant. Il limitait les dégâts pendant longtemps. Jusqu'à la 27e plus précisément, instant où Chavaillaz, servi par Fedulov, derrière le but, armait à six mètres un slap victorieux. A mi-parcours, les Vaudois obtenaient là un juste salaire.
Le LHC, à 2-0, avait la bonne idée de ne pas se croire arrivé à bon port. Bien lui en a pris. Car l'ultime reprise s'est jouée sur le fil du rasoir et Mona, pour préserver son brillant blanchissage, dut à deux reprises (51e Studer, 55e Posse) jouer les sauveurs. Dans ce contexte enflammé, incertain, la délivrance tombait de la crosse de Staudenmann, en embuscade à la 58e sur un envoi de Bonnet, faisant chavirer de bonheur une patinoire qui semble enfin abriter un ténor de la ligue. Il était temps...
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